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Dans le secteur automobile, la crise des semi-conducteurs n’épargne plus personne, même Toyota, premier constructeur mondial. Épargné jusqu’à tout récemment par la pénurie de semi-conducteurs qui plane sur l’industrie automobile depuis plusieurs mois, Toyota vient de décaler la rentrée de son usine française à Onnaing de deux semaines.

Toyota mis à défaut

Alors que le constructeur japonais se vantait jusqu’alors de maîtriser sa chaîne d’approvisionnement, dans une pique dirigée à l’encontre de son premier concurrent Volkswagen qui commençait à stopper certaines usines, le voilà à son tour affecté par la crise des semi-conducteurs. Le premier constructeur mondial annonçait, en juillet dernier, qu’il produirait 900 000 véhicules en septembre. Ses prévisions ont été revues à la baisse depuis. Finalement, ils ne seront plus que 500 000, soit une baisse de 40% qui concerne les usines Toyota aux quatre coins de la planète, y compris celle d’Onnaing en France qui assemble les nouvelles Yaris.

Toyota se veut toutefois rassurant, déclarant qu’il veillerait à ce qu’il y ait le moins d’impact possible pour ses clients. A ce propos, le porte-parole du site industriel français explique : « on savait qu’il y avait un risque, et cela reste difficile de faire des prévisions, tant la volatilité est importante ». Car volatilité, il y a. D’autant plus que la pandémie est actuellement en pleine résurgence en Asie, ce qui, de l’avis d’Univers Motors, risque de compliquer davantage les choses.

La crise des semi-conducteurs se poursuit

Cela fait maintenant plus de six mois que l’industrie automobile fait les frais de son manque de réactivité aux prémices de la reprise économique. Dans un contexte de confinements successifs, les producteurs des fameuses puces dont le secteur automobile ne peut plus se passer ont dédié leur production à la tech, ce qui a relégué les demandes de l’industrie auto au second rang. Or, cette dernière est fortement demandeuse des semi-conducteurs, composants clés des différents systèmes d’assistance à la conduite et autres motorisations électriques. Un problème auquel il n’existe pas de solution dans l’immédiat. Mais à plus long terme, les constructeurs réfléchissent d’ores et déjà à relocaliser leur production pour y pallier.