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Dans un contexte de crise des semi-conducteurs qui dure maintenant depuis plusieurs mois, tout laisse à penser que les constructeurs européens pourraient revoir le prix de leurs véhicules à la hausse. C’est en tout cas ce que révèle une étude du cabinet Euler Hermes, qui estime que le prix des voitures en Europe pourrait connaître une hausse moyenne de 3 à 6%. Éclairage.

Voitures neuves : une hausse moyenne de 3 à 6%

Plusieurs observateurs de la presse spécialisée ont déjà relevé la hausse des prix de toute la gamme de voitures du deuxième plus grand constructeur mondial, l’allemand Volkswagen. Cette tendance haussière inquiète car, de l’avis d’Univers Motors, d’autres constructeurs pourraient emboîter le pas à Volkswagen. Si hausse il y a, l’étude du cabinet Euler Hermes estime qu’elle serait due à la crise sans précédent d’intrants (principalement les semi-conducteurs) qui touche l’industrie automobile depuis maintenant plus de six mois.

Celle-ci devrait vraisemblablement entraîner une hausse moyenne de 3 à 6% des tarifs des voitures neuves en Europe. A ce propos, le cabinet explique que « les constructeurs automobiles européens bénéficient d’une fenêtre de tir unique pour pouvoir augmenter leurs tarifs après près de 20 ans de croissance des prix contrainte dans le secteur ».

L’Allemagne championne de la hausse des prix ?

Euler Hermes pense que la hausse des prix la plus importante dans le secteur automobile pourrait survenir en Allemagne. Le cabinet estime l’augmentation des tarifs Outre-Rhin de 5 à 10%. Ailleurs en Europe, la hausse devrait être moins prononcée, notamment en Espagne et en Italie, avec une augmentation prévisionnelle de 2,4 à 5,8%, et encore moins en France avec 0,8 à 5%.

Euler Hermes étaye ses propos en expliquant que « le secteur automobile est désormais confronté à une situation d’approvisionnement unique : un niveau de commandes très important, une utilisation très élevée des capacités de production, qui reflète les ajustements sévères effectués par le secteur au cours de la pandémie, et un niveau des stocks très bas, le tout à un moment où les entreprises doivent faire face à une flambée des prix des matières premières (caoutchouc, cuivre, acier) et à des taux de fret plus élevés ».