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La fin du moteur thermique est désormais actée, et elle est prévue en Europe en 2035 ! En effet, les eurodéputés viennent de voter la fin de la commercialisation des véhicules à moteur thermique (diesel et essence), mais aussi des véhicules hybrides rechargeables d’ici 2035. Décryptage.

Vers des véhicules « zéro émission »

Nous vous le disions, les eurodéputés viennent de valider la fin de la vente des véhicules neufs à moteur thermique et hybrides rechargeables à l’horizon 2035. A partir donc de 2035, seuls seront disponibles les véhicules dits « zéro émission ». Petite précision : cette obligation concerne le marché du neuf. Au terme d’une âpre bataille politique, dans laquelle les parlementaires du PPE, épaulés par certains constructeurs, voulaient « se contenter » de réduire drastiquement les émissions automobiles d’ici 2035, à hauteur de 90 %. C’est ce qui aurait permis de continuer à commercialiser les hybrides rechargeables.

Ce sont finalement les partisans du « zéro émission » qui auront le dernier mot. Rappelons que cette nouvelle mesure s’inscrit de plain-pied dans l’objectif de neutralité carbone, prévu pour 2050, dans un contexte où les véhicules actuellement en circulation sont responsables de 12 % des émissions de CO2 en Europe. A ce propos, le président de la commission Environnement au Parlement, Pascal Canfin, explique : « Nous fixons un cap clair à l’industrie en soutenant la fin des moteurs thermiques en 2035, une victoire importante et cohérente avec l’objectif de neutralité carbone pour 2050 ».

Les constructeurs automobiles doivent suivre

Certains constructeurs ont su anticiper la décision des eurodéputés, devançant ainsi le législateur. C’est notamment le cas du groupe Stellantis, qui avait annoncé plus tôt sa décision de ne plus commercialiser de véhicules à moteur thermique en Europe à l’horizon 2030, soit 5 ans avant l’entrée en application de la décision d’interdiction. Stellantis fait mieux que réduire ses émissions de CO2 de 55 % en 2030, comme demandé par le législateur, sous peine de se voir infliger de lourdes amendes. Du côté des automobilistes, il est utile ici de souligner que la transition se fera en douceur, relativement. En cause : la décision des eurodéputés ne concerne, pour l’heure, que les véhicules neufs (thermiques et hybrides rechargeables). De toute évidence, les véhicules sortis d’usine avant cette date butoir pourront continuer à circuler librement au-delà de 2035.

Et le marché de l’occasion dans tout ça ?

Il n’est tout simplement pas concerné par la décision pour le moment. Cela dit, du fait de l’interdiction effective des moteurs thermiques et hybrides rechargeables, il sera plus compliqué de revendre son ancienne voiture à partir de 2035, d’autant plus que des zones à faibles émissions seront mises en place dans les grandes villes européennes. Les constructeurs auront également quelques difficultés d’adaptation. Après tout, il s’agit là d’une refonte totale de leur process de fabrication pour passer au tout électrique à l’horizon 2035. Ils pourront toutefois continuer à commercialiser leurs modèles thermiques dans d’autres parties du monde où la législation n’est pas en vigueur.